La manifestation, à haut risque depuis les débordements violents du 1er novembre, était une nouvelle fois interdite. Les forces de l'ordre, largement mobilisées, avaient interdit l'accès à l'hyper-centre. Cette fois, les affrontements avec les policiers sont restés isolés. 14 personnes ont toutefois été interpelées en fin de journée.

Les organisateurs de ce rassemblement "contre les violences policières" souhaitaient dans leur communiqué un cortège sans violences ni dégradations. Mais beaucoup craignaient des débordements. C'est le cas de la maire de Nantes, Johanna Rolland, qui a demandé au Préfet de mobiliser tous les moyens nécessaires pour contenir les éventuels casseurs. Les élus écologistes EELV, dont Pascale Chiron, avaient annoncé hier qu'ils ne participeraient pas à la manifestion. De son côté, la police nationale avait appelé les commerçants du centre-ville et les promeneurs à la prudence cet après-midi. 

Les opposants historiques au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, réunis au sein de l'ACIPA, se montraient partagés sur l'attitude à adopter. Leur porte-parole Julien Durand n'a pas appelé à manifester, tout en relayant l'appel des organisateurs. D'autres, parmi lesquels Françoise Verchère, invitaient à se joindre au cortège pour mieux prévenir les actions violentes