Colloque "Enjeux et perspectives du référendum écossais pour le Royaume-Uni et pour l’Europe" Dès le lendemain du référendum écossais d'autodétermination, le Premier ministre a confié à Lord Smith la tâche de réunir une commission indépendante, chargée de formuler des propositions consensuelles. Il se conformait ainsi à un engagement pris par les branches écossaises des partis britanniques, puis par les leaders de ces derniers, engagement devenu un "serment" à l'approche du scrutin. Le SNP et les Verts, qui avaient fait campagne pour l'indépendance, se sont associés à ces travaux afin d'inciter à des transferts complémentaires de compétences, s'érigeant en représentants de près de la moitié de l'électorat. La Commission a respecté le calendrier serré qui avait été fixé par Gordon Brown, en publiant son rapport le 27 novembre. Ses recommandations étaient relativement avancées au regard des projets des unionistes au printemps 2014, tout en restant en-deçà de la "devo-max" prônée par le Scottish National Party (SNP). Edwige Camp-Piétrain revient sur l’élaboration du rapport de la Commission Smith et sur la traduction législative et réglementaire de celui-ci, avec pour objectif de montrer dans quelle mesure le processus de réflexion multipartite incarné par la Commission Smith semble marquer une nouvelle inflexion dans le processus de dévolution. Présentation de l'intervenant Edwige Camp-Piétrain est professeur de civilisation britannique à l’Université de Valenciennes. Elle est l’auteur de deux ouvrages sur le référendum écossais, L’Ecosse et la tentation de l’indépendance publié en avril 2014 aux Presses Universitaires du Septentrion, et L’Impossible indépendance écossaise ? publié en octobre 2014 aux éditions Atlande.